Norton


Jean Manchzeck, du Joe Bar Team, au guidon de sa Norton 850 Commando Mk1...

La Norton Manufacturing Company débuta son activité en 1898 grâce à James Lansdowne Norton par la production d'éléments de motos (des chaînes). La première moto Norton vit le jour en 1902; elle était équipée d'un moteur belge "Clément". Cinq ans plus tard, une Norton à moteur Peugeot, piloté par Rembrandt Fowler, remporta le premier Toutist Trophy (TT '1907).Malgré les indéniables talents d'ingénieur de James Lansdowne Norton, l'activité diminua. Mais en 1913, R.T. Shelley & Co., les principaux actionnaires, intervinrent et sauvèrent Norton de la faillite en formant la Norton Motors Ltd.

Durant la première Guerre Mondiale, le gouvernement anglais signa un contrat sur la vente de Norton à l'armée russe et en 1916, le fameux logo Norton fit son apparition. Après la guerre, en 1918, l'intérêt des Norton (le Big 4 de 633cc introduit en 1908) était reconnu. En 1920, une Norton à 3 rapports et transmission par chaîne se classa seconde au Tourist Trophy.


Norton Manx 1953

James Norton mourru en 1925 à l'âge de 56 ans. Il était très respecté dans le monde de l'industrie pour ses réels talents. Un an plus tard, au London Show 1926, des équipements comme des freins sous gaine, des boîtes à quatre rapports et une lubrification automatique de la chaîne furent introduits. La même année,un pilote irlandais, Stanley Woods, remporta le TT sur sa Norton.

Norton décida alors de créer un nouveau moteur, encore plus puissant, appelé OHC, permettant à Bennet, pilote d'une Norton équipée de ce moteur, de remporter le TT 1927. En 1932, à Montlhéry, Bill Lacey plaça la barre de la distance à l'heure à 110 miles. Les modèles 50 et 55 furent présentés, équipés de boîte à quatre rapports et de roues interchangeables. Le client pouvait choisir le système de changement de roues : à la main ou au pied. En 1934, Norton introduisit son carter d'huile de chaîne qui équipa les motos jusqu'en 1970.


Norton 650SS 1963

En 1939, l'entreprise produisit uniquement le modèle militaire 16H (équipé d'un moteur 1937) et le BIG 4 (pour les sidecar). Pendant la guerre, environ 100.000 Norton furent produites, uniquement des modèles militaires. En 1946, la production fut relancée avec d'autres motos, comme la OHV Model 18. Bill Mansell, directeur depuis 1927, quitta Norton et fut remplacé par Gilbert Smith et Dennis Mansell, son frère. En 1948, Norton présenta la nouvelle 500cc Model 7 dessinée par Herbert Hopwood.


Norton Type 88

Afin de pouvoir exporter aux USA, Norton lança une équipe dans la fameuse course de Dayona, avec deux pilotes américains, Steve Lancefield et Francis Beart. Ce fut un succès jusqu'en 1952, quand le moteur OHC fut interdit pour la compétition ; mais Norton continua de dominer les compétitions aux Etats-Unis comme en Europe. En Novembre 1951, le modèle 88 Dominator fut présenté, mais uniquement disponible en export.
Dans la foulée, le Tourist Trophy1952 fut remporté par Norton, aussi bien en catégorie Senior que Junior.


Norton Type P11 Ranger

En Février 1953, suite à des problèmes financiers dû à la mévente des vieux modèles, Associated Motorcycle Limited racheté Norton Motors Ltd. La nouvelle manufacture n'était cependant pas capable de produire suffisamment de machines pour rendre Norton rentable. Pourtant, Ray Amm remporta le TT et fit grimpé le record de distance à l'heure à 133.71 miles. En 1958, après 60 ans d'activité, un nouveau moteur dit "Jubilée", un twin 250cc type OHV, rentra en production, intégré dans des parties-cycles AMC. Durant l'année 1959, la production du modèle 19S cessa et les autres modèles (50, ES2, Model 88 , Model 99) virent leur équipement s'enrichir. En 1960, AMC et Norton lancèrent la Navigator 350cc, une moto au moteur similaire au Jubilee et à la fin de l'année, une nouvelle version de la Manxman avec un 650cc. Les ventes grimpèrent grâce aux bons résultats en compétition, mais la firme n'était définitivement pas à un bon niveau. Le TT Senior 1961 fut remporté par Mike Hailwood (dit Mike the Bike) qui prit le record de la course avec une moyenne de 100mph et un moteur mono-cylindre. La production des modèles 99, 88, 50 er ES2 fut stoppée entre 1962 et 1963.


Norton Atlas 750cc

En 1963, la Dominator (Atlas pour l'export ) reçut un 750cc et la 88SS fut également modifié au niveau du haut-moteur et de l'allumage. Du fait des mauvaises ventes, AMC décidé de fermer Bracebridge Street (le siège de Norton depuis la première guerre) et en 1964, AMC fut vendu à Manganese Bronze Holdings Ltd.

Après quelques années, en 1966, Colin Seeley acheta le dépot course d'AMC et vendit les pièces Norton. D'abord intéressé par la G50 et la 7R, il décida de produire les Manx T3 (300cc) et T5 (500cc). A la fin des années 60, suivant la mode des Café Racer, Norton installa un moteur de Triumph Bonneville dans son fameux châssis "Featherbed" et créa la Triton.


Triton

La P1, moto hybride, entre une Norton et une Matchless, créée par Berliner, fut introduite en 1967. La production de la Mercury fut stopée en 1970. L'idée de la Norton Commando prit naissance en 1967, quand Bernard Hooper decida d'utiliser un moteur d'Atlas dans un nouveau cadre tubulaire massif. Le design était très particulier, et la Commando était caractérisée par un équipement complet. La production débuta en Avril 1968 et son nom était en fait "Fastback S-Type". En 1968, l'usine déménageé, la production à Wolverhampton et le développement dans un hangar à avion sur l'aéroport de Thruxton. En 1969, après 60 années passées à Plumstead, l'usine fut abandonnée puis démolit en 1971. La nouvelle version de la Commando, le roadster, apparut en 1970.

   
Norton Commando et une version Gus Kuhn

In 1972, Norton rejoignit le BSA-Triumph Group afin de former le NVT, Norton Villiers Triumph. Beaucoup de modifications sont issues de ce partenariat, sur les machines de course comme de route. A propos de course, NVT introduisit un twin 500cc Cosworth. En 1973, à cause de la réticence d u public à utiliser les mêmes piècespour trois marques distinctes, la production des 750cc stopa. En 1974,la compagnie rentra dans sa mauvaise période avec l'utilisation de seulement deux de ces sites de production sur quatre (Wolverhampton, Small Heath). Pendant la grève, les ouvriers bloquèrent le site de Small Heath (qui produsait les Trident), la compagnie perdit £20,000 par semaine et finit l'année avec un déficit de £3M. En 1975, le gouvernement britannique refusa de donner plus de crédits à la NVT comme un prêt de £4M. Mais un an après, il sauva la NVT de la liquidation et la renomma NVT Engineering Ltd qui fut tout de même liquidé en 1976. Malgré ces troubles, la production de la Commando ne cessa pas avant 1977.


Deux Norton Commando, une 750 et une 850

 


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